Pré-vente du livre : PRENDS TA PLACE ! La révélation des fils et des filles de Dieu.
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Et si nous osions regarder nos dons, nos faiblesses, et même nos blessures avec un regard renouvelé ? Et si nous pouvions discerner, pas à pas, la couleur unique que Dieu a posée sur nos vies ? À travers des récits, des réflexions, et des exemples concrets, ce texte vous accompagne dans un voyage vers une foi vivante, incarnée et impactante.
Dans un monde en quête de repères, ce livre vous invite à revisiter les fondamentaux de la foi chrétienne. Pas pour en faire un manuel, mais pour explorer ensemble ce que signifie vivre pleinement notre appel en Christ.
Un livre pour ceux qui ne se contentent pas d’une foi du dimanche, mais qui aspirent à une vie transformée, où chaque jour devient une réponse à l’amour de Dieu.
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Introduction :
C’est un sujet récurrent dans les médias chrétiens : régulièrement réapparaît un article, sur la crise des ministères. Il manquerait chaque année des centaines de pasteurs pour conduire les assemblées chrétiennes en France.
Quand on interroge les jeunes chrétiens, comme l’a fait Marion Poujol, responsable de la région Parisienne pour les Groupes Bibliques Universitaires, il s'avère qu’ils perçoivent le rôle pastoral comme trop difficile, stressant et exigeant. Ils se sentent en majorité incapables ou non appelés à ce type de ministère, soulignant par là même le besoin de reconnaître et de valoriser d'autres formes de service. Car il semble dans le même temps qu’ils aient compris que la vocation de servir est universelle. Ces mêmes jeunes, s’ils ne s’imaginent que rarement devenir pasteur, ont pour autant l’envie de s’engager, mais recherchent aussi la flexibilité et la possibilité de s'impliquer selon leurs talents et disponibilités.
Pour cette génération, le travail doit se faire en équipe, ils cherchent à diviser la charge de travail et à diversifier les profils pour que chacun puisse se concentrer sur ses forces tout en s'appuyant sur les compétences des autres. Peut-être que cette génération a plus médité que d’autres le passage écrit par Salomon et sa sagesse légendaire :
Il vaut mieux être deux que tout seul, parce qu'à deux, on retire un bon profit du travail. En effet, en cas de chute, l'un relève son compagnon, mais malheur à celui qui est seul et qui tombe sans avoir de proche pour le relever ! De même, si deux personnes dorment ensemble, elles auront chaud, mais celui qui est seul, comment aura-t-il chaud ? Si quelqu'un peut l'emporter contre un seul homme, à deux, on peut lui résister ; la corde à trois fils ne se coupe pas facilement. - Ecclésiaste 4:9-12
Martin Luther a été le premier à revenir sur la séparation qui s'était faite au fur et à mesure des siècles entre les clercs (hommes d’Église) et les laïcs, c’est ainsi qu’il écrivit, il y a à peine plus de 500 ans : “Cette distinction n'existe pas. Il est vrai qu'il y a entre nous diversité de fonctions, mais il n'y a aucune différence de statut. Tous sont vraiment du sacerdoce et il n'y a entre eux aucune différence que celle de fonction. [...] Nous avons tous un seul baptême, un seul Évangile, une seule foi, et tous sommes également chrétiens ; car le baptême, l'Évangile et la foi, seuls, font les prêtres et les clercs." [À la noblesse chrétienne de la nation Allemande - Martin Luther - 1520]
Un peu moins de 20 ans plus tard, Jean Calvin écrivait à son tour : "Nous voyons donc que tous ceux qui croient en Christ sont faits sacrificateurs, pour offrir à Dieu leurs prières, louanges, et toutes leurs œuvres, pour se sacrifier eux-mêmes à Lui, et être les sacrifices vivants, saints et agréables devant Lui. Et c'est là un grand honneur dont les fidèles sont gratifiés [...]" [Institution de la religion chrétienne]
Mais depuis, avons-nous compris la portée de ce positionnement ? Sommes-nous réellement entrés dans toutes les dimensions qu’il implique ? Ne sommes-nous pas encore dépendants chacun de quelques ministères établis et reconnus ? Ou alors, sommes-nous dans la situation d’être ces quelques ministères dont dépendent les autres ?
Ce sujet a également émergé dans le milieu catholique lors du concile Vatican II, qui a tenté, sans succès, d’inciter l’Église à repenser son fonctionnement. L’objectif était de rompre avec le cléricalisme en cessant de centrer toute l’action autour du prêtre et en plaçant plutôt celui-ci au service de l’épanouissement des charismes des fidèles.
Loin de moi l’idée de dire que nous n’avons plus besoin de personnes en responsabilités dans nos assemblées, bien au contraire, mais que nous devons tous, comprendre quelle est notre part et la prendre à notre compte.
Ainsi, plus que de nouveaux “pasteurs” est-ce que nos assemblées n’auraient pas plutôt besoin que chacun prenne sa place ?